
Puis Jésus dit au centenier : Va, qu’il te soit fait selon ta foi. Et à l’heure même le serviteur fut guéri.” Matthieu 8.13
En entrant à Capernaüm, Jésus rencontra la délégation des anciens qui lui apportaient le désir du centenier. Ils le priaient avec instance en disant: “Il est digne que tu lui accordes cela; car il aime notre nation, et c’est lui qui a bâti notre synagogue.”
Jésus se mit immédiatement en route vers la demeure de l’officier; mais, pressé par la foule, il n’avançait que lentement. Apprenant que Jésus approchait, le centenier, dans un sentiment de profonde humilité, lui envoya ce message: “Seigneur, ne prends pas tant de peine; car je ne mérite pas que tu entres sous mon toit.” Le Seigneur, néanmoins, poursuivit sa route, et le centenier eut, enfin, la hardiesse de se présenter lui-même, et de compléter ainsi son message: “C’est aussi pour cela que je ne me suis pas cru digne d’aller en personne vers toi. Mais dis un mot, et que mon serviteur soit guéri! Car, moi qui occupe une place de subalterne, j’ai des soldats sous mes ordres; et je dis à l’un: Va! et il va; à l’autre: Viens! et il vient; et à mon serviteur: Fais cela! et il le fait.” De même que mes soldats reconnaissent en moi le représentant du pouvoir romain et s’inclinent devant mon autorité, de même tu représentes le pouvoir du Dieu infini, et toutes les choses créées obéissent à ta parole. Tu peux commander à la maladie de s’éloigner, et elle t’obéira. Tu peux faire appel à tes messagers célestes, qui répandront une vertu salutaire. Dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri.
“Lorsque Jésus entendit ces paroles, il admira le centenier, se tourna vers la foule qui le suivait et dit: Je vous le dis, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi.” Puis, s’adressant au centenier, il dit: “Va, qu’il te soit fait selon ta foi. Et à l’heure même le serviteur fut guéri.”
Les anciens des Juifs qui avaient recommandé au Christ le centenier, avaient montré combien ils étaient éloignés de l’esprit de l’Evangile. Ils ne comprenaient pas que notre grand besoin est notre seul titre à la miséricorde divine. Remplis de propre justice, ils faisaient l’éloge du centenier, disant qu’il aimait leur “nation”. Le centenier, au contraire, disait de lui-même: “Je ne mérite pas.” Son cœur, touché par la grâce du Christ, reconnaissait sa propre indignité, ce qui ne l’empêchait pas de demander du secours. Il ne se confiait pas en sa propre bonté; son grand besoin constituait son unique argument. Sa foi saisit le Christ tel qu’il est réellement. Il ne vit pas en lui simplement un faiseur de prodiges, mais l’ami et le Sauveur de l’humanité.
C’est par ce chemin-là que tout pécheur peut arriver au Christ. “Il nous a sauvés — non parce que nous aurions fait des œuvres de justice, mais en vertu de sa propre miséricorde.” Si Satan vous dit que vous êtes pécheurs, et qu’il est inutile d’espérer obtenir la bénédiction de Dieu, répondez-lui que le Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs. Nous n’avons rien pour nous accréditer aux yeux de Dieu; mais maintenant, comme toujours, nous pouvons faire valoir notre situation désespérée qui rend indispensable l’intervention de son pouvoir rédempteur. Renonçant à toute confiance en nous-mêmes, nous pouvons regarder à la croix du Calvaire et dire:
Dans ma main je n’apporte aucun prix,
Je ne fais que me cramponner à ta croix.
Le Morning Watch est premier plan de lecture du département de la Jeunesse Adventiste paru pour la première fois en 1908, soit un an avant l’intégration officielle du département dans l’organigramme de l’Eglise.
Le Morning Watch mis en ligne depuis janvier 2020 est l’édition de l’année 1908.