
“Je ferai de toi une grande nation, lui dit-il, et je te bénirai; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction.” Genèse 12:2.
C’était dans le dessein de procurer à tous les peuples de la terre les meilleurs dons du ciel que Dieu demanda à Abraham de quitter sa patrie et la maison de son père pour aller habiter au pays de Canaan. “Je ferai de toi une grande nation, lui dit-il, et je te bénirai; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction.” Genèse 12:2.
Dieu appelait Abraham à un grand honneur: celui d’être le père du peuple qui, pendant des siècles, devait être le dépositaire de la vérité, le peuple grâce auquel toutes les nations de la terre seraient bénies par la venue du Messie promis.
A cette époque, les hommes avaient presque perdu la notion du vrai Dieu. L’idolâtrie obscurcissait leur esprit. Ils s’efforçaient de remplacer la loi divine “sainte, juste et bonne” Romains 7:12. par des lois selon leurs cœurs cruels et égoïstes. Cependant, Dieu, dans sa miséricorde, ne les anéantit pas. Il leur donna l’occasion de le connaître par son Eglise. Il décida que les principes révélés à son peuple contribueraient à restaurer en eux son image.
La loi divine devait être exaltée, son autorité maintenue, et une grande et noble tâche fut confiée à Israël. Le Seigneur sépara celui-ci du monde, afin de lui confier une mission sacrée. Il en fit le dépositaire de sa loi pour qu’il fasse connaître le vrai Dieu. Ainsi, la lumière céleste devait resplendir sur un monde plongé dans les ténèbres. La voix divine se ferait entendre de tous les peuples pour qu’ils se détournent de l’idolâtrie et servent le Dieu vivant.
“Par une grande puissance et par une main forte”,Exode 32:11. le Seigneur fit sortir son peuple du pays d’Egypte. “Il envoya Moïse, son serviteur, et Aaron, qu’il avait choisi. Ils accomplirent par son pouvoir des prodiges au milieu d’eux, ils firent des miracles dans le pays de Cham.” “Il menaça la mer Rouge, et elle se dessécha; et il les fit marcher à travers les abîmes.”Psaumes 105:26, 27; 106:9. Il les délivra de l’esclavage pour les conduire dans un bon pays, un pays que, dans sa providence, il avait préparé pour leur servir de refuge contre leurs ennemis. Il voulait les amener à lui pour les entourer de son bras protecteur. En retour de tant de bonté et de miséricorde, les Israélites devaient exalter son nom et le rendre glorieux.
“La portion de l’Eternel, c’est son peuple, Jacob est la part de son héritage. Il l’a trouvé dans une contrée déserte, dans une solitude aux effroyables hurlements; il l’a entouré, il en a pris soin, il l’a gardé comme la prunelle de son œil, pareil à l’aigle qui éveille sa couvée, voltige sur ses petits, déploie ses ailes, les prend, les porte sur ses plumes. L’Eternel seul a conduit son peuple, et il n’y avait avec lui aucun dieu étranger.”Deutéronome 32:9-12. C’est ainsi que Dieu attirait à lui les Israélites pour qu’ils puissent se reposer à l’ombre du Tout-Puissant. Préservés miraculeusement des périls qui les menaçaient dans leur pérégrination au désert, ils s’établirent enfin au pays de la promesse, comme une nation favorisée.
Au moyen d’une parabole, le prophète Esaïe a parlé du rôle que devait jouer Israël en tant que représentant de Jéhovah. “Je chanterai à mon bien-aimé, dit-il, le cantique de mon bien-aimé sur sa vigne. Mon bien-aimé avait une vigne, sur un côteau fertile. Il en remua le sol, ôta les pierres, et y mit un plant délicieux; il bâtit une tour au milieu d’elle, et il y creusa aussi une cuve. Puis il espéra qu’elle produirait de bons raisins.”Ésaïe 5:1, 2.
Dieu se proposait donc par la nation israélite de bénir toute l’humanité. “La vigne de l’Eternel des armées, déclarait le prophète, c’est la maison d’Israël, et les hommes de Juda, c’est le plant qu’il chérissait.” Ésaïe 5:7.
C’est à Israël qu’ont été confiés les oracles de Dieu. Ceux-ci étaient comme entourés par les préceptes de la loi divine, principe éternel de vérité et de pureté. L’obéissance à ces préceptes devait être leur sauvegarde, car ceux-ci les protégeraient des pratiques destructrices du mal. Et comme tour dans la vigne, il plaça au beau milieu du terrain son saint temple.
Le Christ était leur pédagogue. Il les avait guidés dans le désert; il resterait avec eux pour les instruire et les conseiller. Sa gloire, la sainte Schekinah, reposait sur le propitiatoire dans le tabernacle, puis au temple. Il ne cessa de manifester en leur faveur les richesses de son amour et de sa patience.
Le Morning Watch est premier plan de lecture du département de la Jeunesse Adventiste paru pour la première fois en 1908, soit un an avant l’intégration officielle du département dans l’organigramme de l’Eglise.
Le Morning Watch mis en ligne depuis janvier 2020 est l’édition de l’année 1908.