Achaz ne rĂ©pondit pas Ă ĂsaĂŻe qui lâappelait Ă avoir la foi. Alors, Dieu, dans sa grande misĂ©ricorde, donna une autre chance Ă Achaz, et lui dit de demander un signe qui Ă©tait soit dans les profondeurs du sĂ©jour des morts, soit dans les lieux les plus Ă©levĂ©s (Es 7.11). Il sâagit de lâune des plus grandes invitations Ă la foi jamais proposĂ©e Ă un ĂȘtre humain. Contrairement aux loteries ou aux tirages au sort, Dieu nâa ajoutĂ© aucune limitation en petits caractĂšres. Dieu nâa mĂȘme pas limitĂ© son offre Ă la moitiĂ© de son royaume, comme le faisaient les chefs humains quand ils atteignaient les limites de leur gĂ©nĂ©rositĂ© (voir Esther 5.6, Esther 7.2, Marc 6.23). Il Ă©tait prĂȘt et disposĂ© Ă vider le ciel et la terre pour un mĂ©chant roi si seulement il voulait bien croire ! Comme signe, Achaz aurait pu choisir une montagne dâor ou des soldats aussi nombreux que les grains de sable des plages de la MĂ©diterranĂ©e.
Pourquoi Achaz a-t-il réagi de cette maniÚre ? (Es 7.12)
Ă premiĂšre vue, la rĂ©ponse dâAchaz semble pieuse et respectueuse. Il ne voulait pas mettre Dieu Ă lâĂ©preuve, comme lâavaient fait les IsraĂ©lites des siĂšcles auparavant, durant leur errance dans le dĂ©sert (Ex 17.2, Dt 6.16). Mais la diffĂ©rence, câest que Dieu avait invitĂ© le roi Ă le mettre Ă lâĂ©preuve (comparez avec Mal 3.10). Sâil acceptait son don extrĂȘmement gĂ©nĂ©reux, cela ferait plaisir Ă Dieu, et ne mettrait pas sa patience Ă lâĂ©preuve. Mais Achaz nâĂ©tait mĂȘme pas disposĂ© Ă permettre Ă Dieu de lâaider Ă croire. Il verrouilla la porte de son coeur pour en interdire lâaccĂšs Ă la foi.
Lisez ĂsaĂŻe 7.13. Que dit ĂsaĂŻe ici ?
ĂsaĂŻe fit remarquer quâen refusant de mettre Dieu Ă lâĂ©preuve, en voulant Ă©viter en apparence de fatiguer Dieu, Achaz, en rĂ©alitĂ©, lassait Dieu. Mais lâaspect le plus troublant de ce verset, câest le fait quâici, ĂsaĂŻe fait rĂ©fĂ©rence à « mon Dieu », contrairement Ă ĂsaĂŻe 7.11, oĂč le prophĂšte demanda au roi de demander un signe au Seigneur, « ton Dieu. » Quand Achaz refusa lâoffre divine, il refusa que le Seigneur soit son Dieu. Le Seigneur Ă©tait le Dieu dâĂsaĂŻe, mais pas celui dâAchaz.
Quâenseigne la leçon dâaujourdâhui sur la patience de Dieu et son empressement Ă nous amener tous au salut ? Que nous indique-t-elle Ă©galement sur lâaveuglement et la duretĂ© du coeur humain quand il nâest pas complĂštement soumis au Seigneur ? Au final, mĂȘme si Dieu avait donnĂ© Ă Achaz le signe quâil voulait, pensez-vous quâAchaz aurait cru ? Expliquez votre rĂ©ponse.