Dans ĂsaĂŻe 7.14-16, Immanou-El est un signe associĂ© au dilemme spĂ©cifique dâAchaz : Avant que lâenfant Immanou-El soit assez grand pour dĂ©cider entre diffĂ©rents types de nourriture, la terre des deux rois qui tâĂ©pouvantent sera abandonnĂ©e (Es 7.16). Cela fait rĂ©fĂ©rence Ă la terre et aux rois de Syrie et du nord dâIsraĂ«l (voir Es 7.1, 2, 4-9) et rĂ©pĂšte la promesse de Dieu que leur pouvoir serait bientĂŽt anĂ©anti.
Pourquoi ĂsaĂŻe mentionne-t-il le lait fermentĂ© et le miel que le garçon mangerait ? Es 7.15.
Les rĂ©coltes et les champs de Juda seraient dĂ©truits par les Assyriens (Es 7.23-25). Alors le peuple, y compris lâImmanou-El de lâAncien Testament, quelle quâĂ©tait son identitĂ© (Es 7.14, 15), serait contraint de revenir au rĂ©gime alimentaire des nomades (Es 7.21, 22). Mais tandis quâils seraient pauvres, ils auraient assez pour survivre.
Quand la prophĂ©tie concernant la Syrie et le nord dâIsraĂ«l sâaccomplit-elle ? 2 Rois 15.29, 30 ; 2 Rois 16.7-9 ; 1 Ch 5.6, 26.
Cette prophĂ©tie dâĂsaĂŻe a Ă©tĂ© donnĂ©e vers 734 avant J.-C. En rĂ©ponse au pot-de-vin dâAchaz, Teglath-Phalasar III fit ce quâil aurait probablement fait malgrĂ© tout : il brisa la coalition du nord, conquit les rĂ©gions de la GalilĂ©e et la Transjordanie au nord dâIsraĂ«l, dĂ©porta une partie de la population, et transforma ces territoires en provinces assyriennes (734-735 avant J.-C.). Le reste dâIsraĂ«l fut sauvĂ© quand OsĂ©e, aprĂšs avoir assassinĂ© le roi PĂ©qah, se soumit et lui paya un tribut. En 733 et 732 avant J.-C., Teglath-Phalasar conquit Damas, la capitale de la Syrie. Puis il changea la Syrie en une sĂ©rie de provinces romaines. Ainsi, vers 732, en lâespace de deux ans aprĂšs la prĂ©diction dâĂsaĂŻe, la Syrie et IsraĂ«l furent dĂ©finitivement vaincues, et tout Ă©tait terminĂ© pour les deux rois qui avaient menacĂ© Achaz.
Peu aprĂšs que Salmanasar V remplaça Teglath-Phalasar III en 727 avant J.-C., le roi OsĂ©e dâIsraĂ«l commit un suicide politique en se rebellant contre lâAssyrie. Les Assyriens prirent la capitale de Samarie en 722 avant J.-C. et dĂ©portĂšrent des milliers dâIsraĂ©lites jusquâen MĂ©sopotamie et en MĂ©die, oĂč ils finirent par ĂȘtre intĂ©grĂ©s aux populations locales et perdirent leur identitĂ© (voir Es 7.8, en lâespace de 65 ans, ĂphraĂŻm ne serait mĂȘme plus un peuple). Dieu avait prĂ©dit ce qui arriverait aux ennemis de Juda, mais ce quâil voulait dire Ă Achaz, câĂ©tait que cela arriverait de toute façon, sans aucune nĂ©cessitĂ© de compter sur lâAssyrie.
RĂ©flĂ©chissez : si vous aviez vĂ©cu dans le royaume du nord pendant ces Ă©vĂ©nements, combien il aurait Ă©tĂ© facile de perdre la foi. Que peut-on faire, maintenant, aujourdâhui, pour apprendre Ă garder notre foi intacte, de sorte que lorsque les catastrophes de demain surviendront, nous puissions tenir fermes ? Voir 1 P 1.13-25.