Vous vous imaginez en train de jouer au ballon avec le deuxiĂšme fils dâĂsaĂŻe ? Le temps de dire : « Maher-Shalal-Hash-Baz, passe-moi le ballon ! », il serait dĂ©jĂ trop tard. Mais la signification de son nom est encore plus longue que son nom lui-mĂȘme : « Vite au butin, en hĂąte au pillage ! » ou « Quâon se hĂąte de piller, quâon se prĂ©cipite sur le butin » (Segond 1910).
Le message du nom est clairement associĂ© Ă une conquĂȘte rapide, mais qui conquiert qui ? Es 8.4.
ĂsaĂŻe 8.1-10 renforce le message du chapitre 7. Avant quâun enfant nâatteigne un certain stade, les butins de guerre des capitales de Syrie et du nord dâIsraĂ«l seront pris par lâAssyrie. En outre, puisque Juda avait refusĂ© le message dâassurance de Dieu, reprĂ©sentĂ© par les eaux de SiloĂ© qui coulaient doucement Ă JĂ©rusalem, il allait ĂȘtre submergĂ© par la grande puissance de lâAssyrie, reprĂ©sentĂ©e par la crue du grand fleuve Euphrate.
Comme Achaz sâĂ©tait tournĂ© vers lâAssyrie, le nom des fils dâĂsaĂŻe renvoyaient Ă Juda, ainsi quâau nord dâIsraĂ«l : « Vite au butin, en hĂąte au pillage ! », mais « un reste reviendra. » Pourquoi lâespĂ©rance demeurait-elle ? Parce que lâAssyrie « remplirait » certes le pays dâImmanou-El (Es 8.8), mais ils avaient encore la promesse que « Dieu est avec nous » (Es 8.10). En effet, ce que lâon voit ici, câest un thĂšme qui imprĂšgne tout le livre dâĂsaĂŻe, Ă savoir que malgrĂ© les jugements sur les ennemis de Dieu en Juda et dans dâautres nations, rendus sous forme de catastrophes militaires, de souffrance, et dâexil, le Seigneur demeurerait nĂ©anmoins avec les fidĂšles survivants de son peuple et les ramĂšnerait dans leur pays.
Pourquoi ĂsaĂŻe nous dit-il quâil a fait enregistrer lĂ©galement le nom de son enfant et a eu des relations conjugales avec sa femme (« la prophĂ©tesse ») ? Es 8.1-3.
La date de la venue de ce fils Ă©tait centrale dans sa portĂ©e en tant que signe. Comme pour le signe dâImmanou-El, la victoire de lâAssyrie sur la Syrie et IsraĂ«l surviendrait rapidement, avant que le garçon ne sache appeler son pĂšre ou sa mĂšre (Es 8.4). Quand ĂsaĂŻe enregistra lĂ©galement le nom du garçon avant mĂȘme sa conception, il fit de lâenfant et de son nom une prophĂ©tie publique qui pourrait ĂȘtre confirmĂ©e par les Ă©vĂ©nements ultĂ©rieurs.
MalgrĂ© les erreurs rĂ©pĂ©tĂ©es de la part de son prĂ©tendu peuple, le Seigneur Ă©tait toujours disposĂ© Ă les sauver. Comment mettre en pratique ce principe Ă nous-mĂȘmes, notamment quand nous Ă©chouons et que nous tombons dans notre vie spirituelle personnelle ?