Mais j’établirai mon alliance avec toi ; tu entreras dans l’arche, toi, tes fils, ta femme et les femmes de tes fils avec toi (Gn 6.18).
C’est dans le verset ci-dessus que le terme alliance apparait pour la première fois de toute la Bible. Dans ce contexte, Dieu vient de parler à Noé de sa décision de détruire la terre à cause de la progression massive et constante du péché. Cette destruction se produira sous la forme d’un Déluge mondial, mais Dieu n’abandonne pas pour autant le monde qu’il a créé. Il continue d’offrir la relation d’alliance entrée en vigueur après la Chute. Le « Je » divin qui offrit l’alliance est lui-même le fondement de la sécurité de Noé. En tant que Dieu qui garde l’alliance, le Seigneur promit de protéger les membres de la famille qui étaient prêts à vivre dans une relation engagée avec lui, une relation qui avait pour conséquence l’obéissance.
L’alliance avec Noé était-elle unilatérale ? Souvenez-vous que l’idée d’une alliance implique plus d’une partie. Noé avait-il sa part du marché à respecter ? Quelle leçon la réponse à ces questions nous enseigne-t-elle ?
Dieu dit à Noé qu’il va y avoir un déluge et que le monde sera détruit. Mais Dieu conclut un marché avec lui, dans lequel il promet de sauver Noé et sa famille. Ainsi, l’enjeu est assez élevé, parce que si Dieu ne respecte pas ses engagements, alors quoi que fasse Noé, il sera éliminé avec le reste du monde.
Dieu dit qu’il va établir une « alliance » avec Noé. Le terme en lui-même implique une intention d’honorer ses engagements. Ce n’est pas une simple déclaration fantaisiste. Le terme en lui-même est lourd de sens. Supposez que le Seigneur ait dit à Noé : « Écoute, le monde va disparaitre dans un terrible déluge, et il se peut que je te sauve, ou pas. En attendant, fais ceci et cela, et alors nous verrons bien ce qui arrive, mais je ne te donne aucune garantie. » De telles déclarations ne correspondent pas du tout au genre d’assurance et de promesses que l’on trouve dans le mot alliance.
D’aucuns ont avancé que le déluge de Noé n’était pas mondial, mais simplement local. Si c’était le cas, alors dans le cadre de ce que Dieu promet dans Genèse 9.15 (voir également Es 54.9), chaque fois qu’un déluge (une inondation) local survient (et il semble que cela arrive tout le temps), la promesse que Dieu a faite n’est pas tenue. A contrario, le fait qu’il n’y ait jamais eu d’autre déluge mondial depuis prouve la validité de la promesse d’alliance de Dieu. En bref, qu’est-ce que cela nous indique sur la confiance que nous pouvons avoir dans ses promesses ?