“il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit,” Tite 3.5
La foi, condition de la promesse
Hors de la grâce du Christ le pécheur est dans un état désespéré; rien ne peut être fait pour lui; mais la grâce divine communique à l’homme une puissance surnaturelle; elle agit sur l’esprit, le cœur et le caractère. C’est la communication de la grâce du Christ qui fait discerner la nature odieuse du péché et l’expulse finalement du temple de l’âme. C’est la foi qui nous introduit dans l’intimité du Christ et nous associe à lui dans l’œuvre du salut. La foi est la condition à laquelle Dieu a jugé pouvoir promettre le pardon au pécheur; non que la foi soit méritoire par elle-même, mais parce qu’elle saisit les mérites du Christ, le remède indiqué contre le péché. La foi peut offrir l’obéissance parfaite du Christ à la place de la transgression et de la défection du pécheur. Dès qu’un pécheur accepte le Christ comme son Sauveur personnel, Dieu pardonne ses péchés et le justifie gratuitement, conformément à ses promesses infaillibles. L’âme repentante comprend que sa justification lui vient du Christ, son substitut et son garant, qui est mort pour elle et s’est offert comme expiation et justice.
“Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Or, à celui qui fait une œuvre, le salaire est imputé non comme une grâce, mais comme une chose due; et à celui qui ne fait point d’œuvre, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est imputée à justice.” Romains 4:3-5. La justice consiste à obéir à la loi. La loi exige la justice, et c’est ce que le pécheur doit à la loi; mais il en est incapable. C’est par la foi seulement qu’il peut atteindre à la justice. Par la foi il peut apporter à Dieu les mérites du Christ, et le Seigneur place l’obéissance de son Fils sur le compte du pécheur. La justice du Christ est acceptée au lieu de la faillite de l’homme, et Dieu reçoit, pardonné, justifie l’homme repentant et croyant, le traite comme s’il était juste, et l’aime comme il aime son propre Fils. C’est ainsi que la foi est imputée à justice; l’âme pardonnée avance de grâce en grâce, d’une lumière reçue à une plus grande lumière. Elle peut dire avec joie: “Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur, afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions, en espérance, héritiers de la vie éternelle.” Tite 3:5-7.
Il est encore écrit: “Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.” Jean 1:12, 13. Jésus a déclaré: “Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.” Jean 3:3. “Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.” Jean 3:5. Ce n’est pas un idéal inférieur qui nous est proposé, car nous devons devenir enfants de Dieu. Nous devons être sauvés en tant qu’individus; au jour de l’épreuve finale on verra qui a servi Dieu et qui ne l’a pas servi. Nous sommes sauvés en tant qu’individus ayant cru au Seigneur Jésus-Christ.
Plusieurs se fourvoient en pensant qu’ils doivent escalader le ciel, faire quelque chose de méritoire qui leur procure la faveur de Dieu. Ils tâchent de s’améliorer par leurs propres efforts, sans aide aucune. Or ceci est impossible. Le Christ a ouvert la voie en s’immolant pour nous, en nous donnant un exemple par sa vie, en devenant notre grand souverain sacrificateur. Il a dit: “Je suis le chemin, la vérité, et la vie.” Jean 14:6. Ces paroles ne seraient pas vraies si nous pouvions gravir ne fût-ce qu’un échelon par nos propres efforts. Mais quand nous acceptons le Christ, les bonnes œuvres font leur apparition, elles constituent la preuve évidente que nous sommes sur le chemin de la vie, que le Christ est notre chemin, que nous foulons le bon sentier qui mène au ciel.
Il devient notre justice
Le Christ considère nos dispositions; quand il nous voit porter nos fardeaux avec foi, sa parfaite sainteté couvre nos manquements. Si nous faisons de notre mieux, il devient notre justice. Il nous faut chaque rayon de lumière envoyé par Dieu pour faire de nous la lumière du monde.
Le Morning Watch est premier plan de lecture du département de la Jeunesse Adventiste paru pour la première fois en 1908, soit un an avant l’intégration officielle du département dans l’organigramme de l’Eglise.
Le Morning Watch mis en ligne depuis janvier 2020 est l’édition de l’année 1908.