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Méditation du jour
Mardi 8 Septembre 2020
« Elle les avait fait monter sur le toit, et les avait cachés sous des tiges de lin, qu’elle avait arrangées sur le toit.; Ils partirent, et arrivèrent à la montagne, où ils restèrent trois jours, jusqu’à ce que ceux qui les poursuivaient fussent de retour. Ceux qui les poursuivaient les cherchèrent par tout le chemin, mais ils ne les trouvèrent pas. Les deux hommes s’en retournèrent, descendirent de la montagne, et passèrent le Jourdain. Ils vinrent auprès de Josué, fils de Nun, et lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé. Ils dirent à Josué: Certainement, l’Eternel a livré tout le pays entre nos mains, et même tous les habitants du pays tremblent devant nous. » Josué 2 : 6 , 22-25
Introduction
Le dicton « on fait un enfant mais on ne fait pas son cœur » est un adage qui est souvent utilisé dans la société pour se dédouaner de tout mauvais choix de son enfant ou d’un membre de sa famille qui attirerait le déshonneur sur la famille. Un enfant ou un membre d’une famille qui prend une mauvaise direction est souvent rejeté par les siens et cet individu serait la dernière personne que sa famille contacterait en cas de besoin car que pourrait apporter une telle personne pour le bien de sa famille ? Contre toute attente générale, cela ne fut pas le cas de Rahab, plus connue comme la prostituée de la ville de Jéricho. Rahab, par sa foi authentique et plus solide qu’une corde, amena toute sa famille à s’échapper de la destruction de Jéricho et à embrasser le salut divin.
Rahab (la prostituée) et la ville de Jéricho
La ville de Rahab, Jéricho, était située dans une vallée à environ 16 km au nord-ouest de la mer Morte. Cette ville avait un énorme mur épais autour qui rendait sa conquête très difficile, Josué s’en souvenait lors de son exploration 38 ans auparavant. Jéricho était une ville incontournable dans la conquête de Canaan et l’accès à la Terre promise devait passer par cette ville.
Le chapitre 2 de Josué au verset 1er relate : « Josué, fils de Nun, fit partir secrètement de Sittim deux espions, en leur disant : Allez, examinez le pays, et en particulier Jéricho. »
Ce ne fut pas une escapade à la recherche de plaisir dans le quartier rouge de Jéricho pour ces deux espions. Dans ces cultures païennes, les grandes maisons près des portes de la ville servaient souvent d’hôtel de ville pour les caravanes itinérantes. Rahab et sa famille exploitaient l’une de ces auberges juste sur le mur où passeraient les voyageurs avertis. Souvent, ces établissements mettaient un peu plus l’accent sur le « lit » disponible au bon prix, c’était ainsi que Rahab avait obtenu son titre de prostituée.
Jéricho était une ville remplie de méchanceté à laquelle Dieu avait donné une opportunité de se repentir. Le texte ne parle pas beaucoup des habitants qui vivaient à l’intérieur des murs de Jéricho mais il semble que ce peuple était terriblement mauvais car la ville et ses habitants seraient exterminés avec le serment de Josué que cette ville ne sera pas rebâtie au risque d’être maudit pour celui qui la bâtira (Josué 6 : 26). Ellen White nous dit :
« Or, les Cananéens s’étaient livrés au paganisme le plus immonde. Il était donc nécessaire de purifier ce pays d’un mal qui, autrement, aurait sûrement compromis les plans de la bonté divine. Les habitants de Canaan avaient eu amplement le temps de se convertir. » – Ellen White, Patriarches et Prophètes, 472.3, 473.1.
Rahab (la prostituée) et sa foi plus solide qu’une corde
Cela ne vous paraît-il pas étrange que parmi tous les citoyens de Jéricho que Dieu aurait pu choisir de sauver de la destruction, il n’a pas choisi la grand-mère la plus gentille ou le petit enfant le plus doux, ou un bébé innocent mais plutôt une femme de mauvaise vie qu’on appelle la prostituée de Jéricho selon Josué au chapitre 2 ? Les hommes ont toujours tendance à regarder ce qui frappe aux yeux mais Dieu regarde ce qu’il y a dans le coeur d’une personne et c’est ce qui s’est passé pour Rahab.
La ville de Jéricho se trouvait à un endroit stratégique au carrefour de trois continents, il y avait donc beaucoup de voyageurs qui y passaient et s’y arrêtaient pour se restaurer et se reposer, surtout les caravanes qui transportaient toutes sortes de produits. Malgré le fait qu’il n’y avait pas de journaux ou de réseaux sociaux à l’époque, les nouvelles circulaient très vite vu toute cette transaction qui se faisait au quotidien avec les caravaniers qui venaient de différentes régions – « La traversée à sec de la mer Rouge ! » ou « La nourriture qui tombe du ciel ! » devaient être parmi les gros titres et les sujets de discussion dans toute la ville. Le peuple de Jéricho avait entendu parler du peuple d’Israël et des miracles que Dieu avait accompli pour ce peuple qui avait quitté l’Égypte d’une manière puissante. C’est ce que Rahab va dire aux deux espions du peuple d’Israël venant explorer Jéricho et qu’elle va cacher chez elle pour les protéger des soldats du roi qui les cherchaient :
« Car nous avons appris comment, à votre sortie d’Égypte, l’Éternel a mis à sec devant vous les eaux de la mer Rouge, et comment vous avez traité les deux rois des Amoréens au-delà du Jourdain, Sihon et Og, que vous avez dévoués par interdit. Nous l’avons appris, et nous avons perdu courage, et tous nos esprits sont abattus à votre aspect ; car c’est l’Éternel, votre Dieu, qui est Dieu en haut dans les cieux et en bas sur la terre. » – Josué 2 : 10, 11 (emphase ajoutée). Le fait d’avoir entendu parler de la puissance de Dieu ne changea pas la décision du peuple ni de son roi, ils avaient décidé de résister à Dieu et de le combattre plutôt que de se soumettre.
Rahab avait déjà choisi son camp et fait son choix même s’il fallait aller à l’encontre du roi et de tout le peuple de Jéricho. En s’alliant au peuple de Dieu, elle prenait un gros risque de se faire tuer par le roi mais cela valait la peine pour elle car elle avait le désir de servir le Dieu d’Israël qui aime et dirige son peuple par son bras puissant. Rahab était convaincue que la croyance et la religion de Jéricho étaient tout simplement une folie et une futilité comme toutes les autres religions d’alors. Le peuple de Jéricho et Rahab avaient tous deux entendu parler des miracles du Dieu d’Israël mais la différence résidait dans le fait que Rahab n’était pas restée au niveau d’une connaissance informative comme le peuple et le roi mais elle avait décidé de prendre position pour Dieu, de répondre à l’appel avec une foi aussi solide sinon plus solide que la corde qui sera utilisée pour faire descendre les deux espions afin qu’ils aient la vie sauve. « Avant que les espions se couchassent, Rahab monta vers eux sur le toit et leur dit : L’Éternel, JE le sais, vous a donné ce pays, la terreur que vous inspirez nous a saisis, et tous les habitants du pays tremblent devant vous. » – Josué 2 : 8, 9 (emphase ajoutée).
En utilisant le « je le sais » au verset 9, Rahab démontrait sa foi dans le Dieu d’Israël et sa certitude que le Dieu d’Israël allait prendre le dessus sur la ville de Jéricho. C’est une chose de connaître les choses à propos de Dieu mais c’en est une autre de connaître Dieu personnellement et de répondre à son appel ! Rahab avait certainement changé de vie lorsqu’elle avait décidé de faire confiance à Dieu et de marcher avec lui.
Rahab et son alliance pour son salut et celui de sa famille
Rahab était plus que jamais déterminée à suivre Dieu, le créateur et Seigneur de toute la terre. Après avoir exprimé sa foi en Dieu à travers son aide auprès des deux espions, elle contracta une alliance avec Dieu à travers ses deux espions :
« Et maintenant, je vous prie, jurez-moi par l’Éternel que vous aurez pour la maison de mon père la même bonté que j’ai eue pour vous. Donnez-moi l’assurance que vous laisserez vivre mon père, ma mère, mes frères, mes sœurs, et tous ceux qui leur appartiennent, et que vous nous sauverez de la mort. » – Josué 2 : 12, 13.
Rahab n’était pas concernée seulement par son salut mais aussi par celui de sa famille. Elle avait le désir que celle-ci ait la vie sauve quand Jéricho serait attaqué et détruit. Cela devrait être une des caractéristiques du disciple de Jésus ; aussitôt que nous prions « Seigneur sauve-moi ! » notre prochaine prière devrait être « Seigneur, sauve mes bien-aimés ! » Et cette prière devrait être accompagnée d’actions nécessaires.
Les versets 17 et 18 nous donnent le signe visible qui sera utilisé pour permettre à ce que Rahab et sa famille aient la vie sauve durant l’assaut. Un cordon rouge devait rester attacher à la fenêtre afin que le peuple puisse distinguer la maison de Rahab pour ne pas la détruire lors de son attaque ; il est intéressant de noter que le terme utilisé pour ‘cordon’ dans l’original veut aussi dire espérance, la base de l’espoir. De plus, ce cordon qui était de couleur rouge pour être bien visible nous amène à la délivrance du peuple d’Israël de l’ange de la mort en Égypte à travers le sang de l’agneau qui devait être mis sur le linteau et les poteaux de la porte de chaque maison – le cordon rouge symbolisait cette espérance de salut pour Rahab et sa famille tout comme le sang versé de Jésus nous assure du salut aujourd’hui. Sans aucune autre interrogation de sa part, Rahab savait que tous ceux qui se trouveraient dans sa maison le jour de l’attaque seraient épargnés de la destruction. Elle a dû certainement se ruer vers les siens pour leur parler avec une conviction sans pareil qu’ils devaient demeurer chez elle pour être sauvés, elle a dû les convaincre d’accepter et de croire ce qu’elle-même avait compris et accepté dans son cœur. Le cordon rouge était le signe de son espérance et avec foi elle y croyait sans se poser de questions et ainsi firent ses bien-aimés. Nous voyons cette espérance, ce résultat escompté par Rahab et sa famille dans Josué 6 : 22-25 ; finalement ce qui était dit et promis arriva.
Conclusion
La prière de Rahab constitue un exemple remarquable ! Si Rahab seule avait été sauvée, que serait-elle devenue, unique étrangère parmi le peuple d’Israël, désespérée d’avoir perdu tous ses proches ? La volonté de Dieu était de sauver toute la famille élargie. Rahab a su convaincre tous les membres de sa famille de se réfugier à l’abri dans sa maison lorsque la ville de Jéricho a été détruite par l’Éternel. Comme l’a si bien dit un chrétien très connu : « Tu ne choisis pas les membres de ta famille. Ils sont un don de Dieu pour toi, comme tu l’es pour eux. » Par l’exemple de Rahab, le Seigneur veut nous montrer que nous devons plaider pour notre famille toute entière. Du reste, elle a eu l’immense honneur de faire partie de la généalogie de Jésus-Christ (Matthieu 1 : 5).
Questions à méditer:
- Si Dieu devait évaluer ta foi, quel serait le résultat ? Connais-tu simplement des choses à propos de Dieu ou le connais-tu personnellement et réellement ? Réfléchis et réponds personnellement à ces questions.
- Où se trouvent les membres de ta famille en ce moment ? Que pourrais-tu ou devrais-tu faire pour qu’ils connaissent aussi Dieu ?
Vidéo conférence à 18h30
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