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MĂ©ditation du jour
Vendredi 11 Septembre 2020
« Et voici, il vint un homme, nommĂ© JaĂŻrus, qui Ă©tait chef de la synagogue. Il se jeta Ă ses pieds, et le supplia dâentrer dans sa maison, parce quâil avait une fille unique dâenviron douze ans qui se mourait. Pendant que JĂ©sus y allait, il Ă©tait pressĂ© par la foule. (…) Comme il parlait encore, survint de chez le chef de la synagogue quelquâun disant: Ta fille est morte; nâimportune pas le maĂźtre. Mais JĂ©sus, ayant entendu cela, dit au chef de la synagogue: Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvĂ©e. Lorsquâil fut arrivĂ© Ă la maison, il ne permit Ă personne dâentrer avec lui, si ce nâest Ă Pierre, Ă Jean et Ă Jacques, et au pĂšre et Ă la mĂšre de lâenfant. Tous pleuraient et se lamentaient sur elle. Alors JĂ©sus dit: Ne pleurez pas; elle nâest pas morte, mais elle dort. Et ils se moquaient de lui, sachant quâelle Ă©tait morte. Mais il la saisit par la main, et dit dâune voix forte: Enfant, lĂšve-toi. Et son esprit revint en elle, et Ă lâinstant elle se leva; et JĂ©sus ordonna quâon lui donnĂąt Ă manger. Les parents de la jeune fille furent dans lâĂ©tonnement, et il leur recommanda de ne dire Ă personne ce qui Ă©tait arrivĂ©. » Luc 8 : 41-42 ; 49-56
Introduction
Alors que le dictionnaire dĂ©finit un pĂšre comme celui qui a engendrĂ©, donnĂ© naissance Ă un ou plusieurs enfants, la Bible quant Ă elle dĂ©finit le pĂšre comme celui qui est le chef de la famille et donc appelĂ© Ă pourvoir aux besoins matĂ©riels et spirituels de la famille, du foyer dans son ensemble. Au sein du foyer, les parents sont responsables des enfants que Dieu leur a donnĂ©s et ils sont appelĂ©s Ă veiller sur leur bien-ĂȘtre et Ă leur enseigner les principes Ă©ternels. Que les parents soient des parents biologiques ou adoptifs, ils ont les mĂȘmes responsabilitĂ©s vis-Ă -vis de leurs enfants. Les parents, selon la Bible, nâamĂšnent pas simplement les enfants Ă la vie mais ils sont appelĂ©s aussi Ă amener la vie aux enfants â câest-Ă -dire aider leurs enfants Ă bĂątir leur vie spirituelle, Ă avoir une relation avec JĂ©sus. Et pour que cela devienne une rĂ©alitĂ©, il faut que les parents aient premiĂšrement cette relation avec JĂ©sus, relation qui se vit par la foi, avant de pouvoir lâinculquer aux autres. Câest ce que lâĂ©pisode dans la vie de JaĂŻrus nous raconte, la foi de JaĂŻrus, sa relation avec JĂ©sus en tant que chef de la synagogue, pĂšre et mari.
La foi de JaĂŻrus en tant que chef de la synagogue
Il est intĂ©ressant de noter que les trois Ă©vangiles (Matthieu, Marc et Luc) racontent lâhistoire de JaĂŻrus qui sâest tournĂ© vers le MaĂźtre â JĂ©sus â pour sauver sa petite fille, quâil aimait tant, de la mort tout aussi physique que spirituelle. Alors que chaque Ă©vangile donne des dĂ©tails qui
lui est propre, les trois soulignent le fait que JaĂŻrus Ă©tait le chef de la synagogue et cela dĂ©montre combien la fonction de cet homme Ă©tait importante aux yeux de tous. Le chef de la synagogue Ă©tait responsable de superviser les affaires de la synagogue et une telle responsabilitĂ© nâĂ©tait pas confiĂ©e Ă nâimporte qui au sein de la sociĂ©tĂ© ; de par son statut, JaĂŻrus avait certainement des pouvoirs, des privilĂšges, du prestige, une prĂ©Ă©minence ainsi que des serviteurs dans sa maison. Il faut aussi faire ressortir que les chefs de la synagogue faisaient partie du groupe qui avait un problĂšme avec le Christ et qui lâaccusait de transgresser la loi de MoĂŻse.
Faisant face Ă la maladie grave de sa fille, cet homme trĂšs respectĂ© avec un trĂšs haut statut social aurait pu envoyer un de ses serviteurs vers JĂ©sus pour demander la guĂ©rison de sa fille malade mais tel ne fut pas le cas. Envers et contre toutes les consĂ©quences qui pourraient lâatteindre dans son travail et avec ses collĂšgues qui dĂ©sapprouvaient JĂ©sus et ses mĂ©thodes, ce chef va faire fi Ă tout cela pour aller vers JĂ©sus lui-mĂȘme pour que sa fille soit guĂ©rie. En tant quâhomme et mari, JaĂŻrus Ă©tait seul avec sa femme lorsquâils avaient dĂ©cidĂ© de concevoir, dâamener cet enfant Ă la vie et Ă©tant un homme de principe, il nâallait pas maintenant dĂ©lĂ©guer une autre personne pour amener la vie Ă son enfant malade et mourant. JaĂŻrus, le chef de la synagogue, dĂ©montra une assurance et une foi totale en JĂ©sus lorsquâil sâapprocha de lui en public pour lui demander la guĂ©rison de sa fille.
De par sa fonction et sa foi, il ressentait le besoin dâaller vers JĂ©sus personnellement pour y amener aussi sa famille avant dây amener les autres familles juives dâalors. Tout devait commencer dans sa famille, au sein de sa maison avant dâaller vers les autres. JaĂŻrus dĂ©montra sa foi en JĂ©sus, sa fonction ne lâempĂȘcha pas de demander la misĂ©ricorde de Dieu. Son rejet de JĂ©sus aurait certainement provoquĂ© la mort physique et spirituelle de sa fille, sa fille nâaurait jamais grandi et surtout jamais connu JĂ©sus.
Lâattitude que les parents dĂ©cident dâadopter envers JĂ©sus et leur foi en lui dĂ©terminent trĂšs souvent lâattitude et lâorientation spirituelle de leurs enfants â celles-ci peuvent ĂȘtre une bĂ©nĂ©diction ou une malĂ©diction.
La foi de JaĂŻrus en tant que pĂšre de famille
Lâamour de JaĂŻrus pour sa fille Ă©tait incontestable â il lâappela petite alors que la fille avait 12 ans et avait le droit lĂ©gal de se marier selon la culture juive dâalors â et il Ă©tait prĂȘt Ă tout pour sauver sa fille. JaĂŻrus Ă©tait convaincu que JĂ©sus pouvait faire quelque chose pour sa fille ; sa relation paternelle et son attachement Ă sa fille valaient beaucoup plus que son poste ou son prestige. Lâattitude de JaĂŻrus et les dĂ©marches quâil entreprit dĂ©montrait une relation particuliĂšre quâil entretenait avec sa fille, chose qui Ă©tait rare Ă lâĂ©poque pour un pĂšre et surtout quand il sâagissait de filles â les femmes nâĂ©taient malheureusement pas hautement estimĂ©es dans la culture juive.
Le fils dans la famille juive faisait la fiertĂ© du pĂšre et celui-ci faisait tout pour que son fils ait ce quâil faut et devienne une personne importante dans la sociĂ©tĂ©. Mis Ă part le fait dâaller Ă lâencontre de lâopinion de ses collĂšgues envers JĂ©sus ainsi que la culture dâalors, JaĂŻrus Ă©tait celui qui avait Ă cĆur lâintĂ©rĂȘt et le bien-ĂȘtre de son enfant mĂȘme si cela pouvait paraĂźtre Ă©trange aux yeux des autres. Le retard de JĂ©sus en chemin qui aurait pu ĂȘtre la cause du dĂ©cĂšs de la fille, rapportĂ© par lâun de ses messagers (Luc 8 : 49), ne faiblit pas la foi de JaĂŻrus en JĂ©sus lorsque ce dernier lâinvita de ne pas craindre. JaĂŻrus savait au fonds de lui-mĂȘme quâil valait la peine de croire dans les paroles de JĂ©sus et cela fut confirmĂ© lorsque JĂ©sus rĂ©alisa le miracle de la rĂ©surrection.
En tant que parents, il ne faut jamais abandonner dans la lutte spirituelle pour nos enfants car rien nâest impossible Ă celui qui sâagrippe par la foi Ă JĂ©sus.
La foi de JaĂŻrus en tant que mari
Finalement arrivĂ©s Ă la maison de JaĂŻrus, JĂ©sus demanda Ă ceux qui avaient la tĂąche de faire des lamentations et qui se moquĂšrent mĂȘme de la dĂ©claration de JĂ©sus (Luc 8 : 51-53) de sortir alors que lui-mĂȘme, ses trois disciples ainsi que JaĂŻrus et sa femme entrĂšrent dans la chambre oĂč se trouvait le corps inerte de la fille tant aimĂ©e par son pĂšre. JaĂŻrus et son Ă©pouse ne cĂ©dĂšrent pas aux moqueries que les autres faisaient mais ils suivirent tout simplement JĂ©sus dans la chambre. « Ces paroles de lâĂ©tranger (JĂ©sus) les (les gens qui Ă©taient lĂ ) remplirent dâindignation. Ils se moquĂšrent de lui, car ils avaient vu lâenfant expirer. JĂ©sus, les ayant alors fait sortir tous, prit avec lui le pĂšre et la mĂšre de la jeune fille et trois de ses disciples… et, ensemble, ils entrĂšrent dans la chambre mortuaire. » – Ellen White, JĂ©sus-Christ, 334.5 (emphase ajoutĂ©e).
Le fait de faire entrer JaĂŻrus et son Ă©pouse dans la chambre mortuaire soulignait lâharmonie qui existait entre le couple, une harmonie dans leur relation maritale et dans leur foi en JĂ©sus. Dans une telle situation, ce couple ne sâengagea pas dans une bataille de blĂąme mutuelle mais au
contraire ils sâengagĂšrent ensemble dans la conviction et lâassurance que JĂ©sus pouvait dĂ©livrer leur fille non seulement de la maladie mais de la mort qui lâavait frappĂ©e. Il Ă©tait Ă©vident que JaĂŻrus avait une grande part de responsabilitĂ© dans ce que son foyer Ă©tait ainsi que dans la foi de sa femme de par son tĂ©moignage et son implication personnels. AprĂšs lâintervention de JĂ©sus, le miracle se produisit et la petite fille se rĂ©veilla du sommeil de la mort.
Il fut fort probable que lorsque la fille se rĂ©veilla ce jour-lĂ , elle vit ses parents se tenant par les mains avec un visage qui exprimait une joie indescriptible en compagnie de ces quatre autres visages qui lui Ă©taient inconnus. Ce fut un jour extraordinaire, le deuil fut changĂ© en allĂ©gresse ! Cette fille avait maintenant un double Ă©vĂ©nement Ă cĂ©lĂ©brer dans sa vie, elle avait son jour dâanniversaire de naissance â le jour oĂč elle fut amenĂ©e Ă la vie â et aussi son jour dâanniversaire de renaissance â le jour oĂč la vie fut amenĂ©e Ă elle. GrĂące Ă la foi et la dĂ©termination de son pĂšre et de sa mĂšre, la fille avait retrouvĂ© plus que la vie physique â elle avait rencontrĂ© celui qui est le chemin, la vĂ©ritĂ© et la vie â sa vie spirituelle prit naissance. Certes, les ministĂšres Ă lâĂ©glise sont trĂšs importants mais rien ne remplace la responsabilitĂ© des parents dâamener leurs enfants Ă JĂ©sus. « Les parents ne doivent pas oublier le champ missionnaire important quâest leur foyer. » – Ellen White, Instructions pour un Service ChrĂ©tien Effectif, 251.5.
Conclusion
Cette tragĂ©die au sein du foyer de JaĂŻrus fut transformĂ©e en bĂ©nĂ©dictions. Cette crise permit Ă JaĂŻrus dâamener JĂ©sus chez lui dans sa maison, au sein de son foyer. JaĂŻrus avait rempli sa responsabilitĂ© de pĂšre de famille selon la Bible, il pourvoyait tant aux besoins matĂ©riels que spirituels de sa famille et ainsi cela lui permit dâaccomplir aussi sa tĂąche professionnelle dâamener dâautres familles aux alentours Ă JĂ©sus mais tout commença chez lui, dans sa propre maison. De nos jours, certains se permettent de sacrifier leur famille pour aller travailler ailleurs et gagner un peu plus dâargent ! Mieux vaut une famille heureuse quâun portefeuille bien garni. « Notre Ćuvre pour le Christ doit commencer au sein de la famille. … Il nâest pas de champ missionnaire plus important. Par le prĂ©cepte et par lâexemple, que les parents apprennent Ă leurs enfants Ă travailler Ă la conversion de leurs semblables. » – Ellen White, Instructions pour un Service ChrĂ©tien Effectif, 252.1.
Question à méditer :
- Que tu sois mĂšre ou pĂšre, quelle place occupe le bien-ĂȘtre spirituel de tes enfants dans ta vie et dans ton emploi du temps ?
- Quâest-ce que toi, en tant que parents, devrais ou pourrais faire pour favoriser lâimplication de tes enfants dans la mission de faire des disciples pour le Christ ?
Vidéo conférence à 18h30
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