Tandis quâAchaz considĂ©rait ses options politiques pour faire face Ă la menace venue dâIsraĂ«l et de Syrie, Dieu savait certaines choses que lui ignorait. Dâabord, câest Dieu qui avait laissĂ© les ennuis sâabattre sur lui afin de le punir et le ramener Ă la raison (2 Ch 28.5, 19). En outre, le fait dâen appeler Ă Teglath-Phalasar semblait certes logique et intĂ©ressant dâun point de vue humain, mais Dieu savait que cela amĂšnerait le royaume davidique de Juda sous un contrĂŽle Ă©tranger dont il ne pourrait jamais se relever.
Les enjeux Ă©taient extrĂȘmement Ă©levĂ©s. Alors, le Seigneur envoya ĂsaĂŻe intercepter le roi (apparemment pendant quâil inspectait le rĂ©seau dâalimentation en eau de la ville de JĂ©rusalem en vue dâun siĂšge) afin de le persuader de ne pas contacter le roi assyrien.
Pourquoi le Seigneur a-t-il dit Ă ĂsaĂŻe de prendre son fils, ShĂ©ar-Yashoub, avec lui ? (Es 7.3)
Achaz devait ĂȘtre Ă©tonnĂ© quand ĂsaĂŻe le salua et lui prĂ©senta son fils, nommĂ© «un reste reviendra. » Un reste de qui ? Du fait que le pĂšre du garçon Ă©tait un prophĂšte, le prĂ©nom sonnait comme un message de mauvais augure de la part de Dieu Ă propos du peuple sâen allant en captivitĂ©. Ou bien sâagissait-il de revenir Ă Dieu au sens de se repentir (le verbe «revenir» a Ă©galement ce sens-lĂ )? Le message de la part de Dieu Ă Achaz Ă©tait celui-ci : Il a la signification que tu lui donnes ! DĂ©tourne-toi de tes pĂ©chĂ©s ou alors va en captivitĂ©, et de la captivitĂ© un reste reviendra. La dĂ©cision tâappartient !
En quoi le message de Dieu répond-il à la situation du roi ? Es 7.4-9.
La menace venue de Syrie et dâIsraĂ«l passerait et Juda serait Ă©pargnĂ©. Les puissances qui menacaient Ă Achaz tels de gigantesques volcans en feu nâĂ©taient aux yeux de Dieu que deux bouts de tisons fumants (Es 7.4). Achaz nâavait aucune raison dâappeler lâAssyrie Ă lâaide.
Mais pour prendre la bonne dĂ©cision, Achaz avait besoin de se fier au Seigneur et Ă ses promesses. Il avait besoin dâavoir foi afin de tenir (Es 7.9, Semeur). Les mots pour « avoir foi » et « tenir » viennent de la mĂȘme racine en hĂ©breu, dont vient Ă©galement le mot que lâon traduit par « vĂ©ritĂ© » (celle qui est fiable) et dont vient Ă©galement le mot amen (affirmant ce qui est vrai/fiable). Achaz devait ĂȘtre sĂ»r afin dâĂȘtre sĂ»r. Il avait besoin de se fier afin dâĂȘtre fiable.
Regardez cette derniĂšre partie dâĂsaĂŻe 7.9. Pourquoi la foi et la croyance sont- elles si importantes si lâon veut « tenir » ? Tenir face Ă quoi ? En quoi ce principe sâapplique-t-il Ă la vie du chrĂ©tien ?