Après les oracles contre les nations individuelles dans Ésaïe 13-23, Ésaïe 24-27 décrit à l’échelle mondiale la défaite cuisante des ennemis de Dieu et la délivrance de Son peuple.
Pourquoi la description de la désolation de la terre par Ésaïe (Ésaïe 24) ressemble-t-elle à la description par Jean des évènements liés aux 1000 ans qui suivent la seconde venue de Christ (Apocalypse 20) ?
Comme dans Ésaïe 13-14, certains aspects de Babylone au sens propre s’ap- pliquent à des puissances futures, et le « roi de Babylone » représente la fusion des dirigeants humains avec le cerveau derrière eux, Satan lui-même. Ainsi, un message selon lequel Babylone est tombée (Ésaïe 21:9) peut être répété ultérieu- rement (Apo. 14:8, Apo. 18:2), et Satan est finalement détruit après la seconde venue de Christ (Apo. 20:10). Alors que la destruction de Babylone au sens propre était un jugement « le jour de l’Éternel » (Ésaïe 13:6, 9), un autre « jour de l’Éternel, ce jour grand et terrible » (Joël 2:31, Mal. 4:5, comparez Soph. 1:7) est à venir.
De même, dans Ésaïe 24, la vision du prophète traverse des conditions qu’il connait bien, jusqu’au moment où « la lune sera couverte de honte, et le soleil de confusion; car l’Éternel des armées règnera sur la montagne de Sion et à Jérusalem » (Ésaïe 24:23, LSG). Ésaïe pensait sans doute que la vision s’ap- pliquait à La Jérusalem qu’il connaissait, mais le livre d’Apocalypse explique qu’elle s’accomplira en réalité dans la Nouvelle Jérusalem (Apo. 21:2). « La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’agneau est son flambeau » (Apo. 21:23, LSG).
Dieu détruit-Il vraiment les méchants ?
Regardez Ésaïe 28:21, où l’œuvre de destruction de Dieu est Son « œuvre » étrange (LSG). C’est étrange pour Lui, parce qu’Il ne veut pas le faire, mais c’est néanmoins une œuvre, ou un acte. Il est vrai que le péché porte en lui les germes de l’autodestruction (Jacques 1:15). Mais parce que Dieu a le pouvoir ultime sur la vie et la mort, et qu’Il détermine le moment, le lieu et la manière de la destruction finale (Apocalypse 20), il est inutile d’affirmer qu’Il met finalement fin à la malédiction du péché de manière passive, en laissant simplement la cause et l’effet suivre leur cours naturel.
Ce que nous voyons dans Ésaïe 24-27 est reflété dans toute la Bible, à savoir que peu importe la souffrance, la douleur et la désolation actuelles, à la fin, Dieu et la bonté triompheront du mal. Quelle est donc la seule chose que nous pouvons faire si nous voulons nous-mêmes participer à cette victoire finale? Prov. 3:5-7, Rom. 10:9.