Selon Sanchérib, comme le rapportent ses annales, il a pris quarante-six villes fortifiées, assiégé Jérusalem, et fait d’Ézéchias le Juif « prisonnier à Jérusalem, sa résidence royale, comme un oiseau en cage » (traduit de James B. Pritchard, éditeur, Ancient Near Eastern Texts Relating to the Old Testament, Princeton, New Jersey : Princeton University Press, 1969, p. 288). Mais en dépit de son pen- chant pour la propagande comme extension de son ego monumental, il ne pré- tend pas avoir pris Jérusalem, ni dans les textes ni dans les images. D’un point de vue humain, cette omission est étonnante, étant donné le pouvoir inexorable de Sanchérib et le fait qu’Ézéchias ait mené une révolte contre lui. Les rebelles contre l’Assyrie avaient une courte espérance de vie et une mort horrible.
Les érudits reconnaissent que même si nous n’avions pas le récit biblique, nous serions contraints d’admettre qu’un miracle a dû avoir lieu. Le fait que Sanchérib ait tapissé les murs de son « Palais sans rival » de reliefs (images sculptées) représentant de manière vivante le succès de son siège de Lakis semble être dû au fait qu’il avait besoin d’un dispositif pour sauver la face. Mais par la grâce de Dieu, ces images auraient plutôt montré Jérusalem! Sanchérib n’a pas raconté le reste de l’histoire, mais la Bible le fait.
Quelle est la suite de l’histoire ? Ésaïe 37:21-37.
En réponse à la prière fervente d’Ézéchias, Dieu lui a envoyé un message d’assurance totale pour Juda qui déborde de fureur fondue contre l’orgueilleux roi assyrien qui avait osé défier le divin Roi des rois (Ésaïe 37:23). Puis Dieu a promptement accompli Sa promesse de défendre Jérusalem (2 Rois 19:35-37; 2 Chron. 32:21, 22; Ésaïe 37:36-38).
Une grande crise appelle un grand miracle, et ce fut un grand miracle. Le nombre de morts était élevé: 185 000. Sanchérib n’a donc pas eu d’autre choix que de rentrer chez lui, où il a rencontré sa propre mort (voir la prédiction d’Ésaïe dans Ésaïe 37:7-38).
« Le Dieu des Hébreux l’avait emporté sur l’Assyrien orgueilleux. L’honneur de Jéhovah était vengé aux yeux des nations voisines. Le cœur des habitants de Jérusalem débordait de joie. » – Ellen G. White, Prophètes et rois, p. 498. De plus, si Sanchérib avait conquis Jérusalem, il aurait déporté la population de telle sorte que Juda aurait perdu son identité, comme l’a fait le nord d’Israël. D’un certain point de vue, il n’y aurait donc pas eu de peuple juif duquel le Messie aurait pu naitre. Leur histoire se serait arrêtée là. Mais Dieu a maintenu l’espoir en vie.
Que dites-vous à quelqu’un qui, ne croyant pas encore à la Bible ou au Dieu de la Bible, pose cette question: était-il juste que ces soldats assyriens, qui se trouvent être nés là où ils étaient, meurent en masse comme cela ? Comment, personnellement, comprenez-vous les actions du Seigneur ici ?