GENERAL CONFERENCE
ST. LOUIS, MISSOURI, ÉTATS-UNIS | NICOLE DOMINGUEZ
16 JUIN 2022
Un caractère spécifique est nécessaire pour assumer un rôle de leader dans l’église. Il faut de l’intentionnalité, une passion pour Dieu et un sens de la mission qui permet d’être efficace dans son poste. Hensley Moorooven, le sous-secrétaire de la Conférence générale, incarne toutes ces caractéristiques.
Originaire de l’île Maurice, Moorooven a été élevé dans un foyer adventiste : “J’ai été baptisé à 11 ans, mais j’ai rencontré Dieu à 18 ans.” Cette distinction, il la fait de manière très intentionnelle. Il s’agissait en effet d’une rencontre personnelle qui allait au-delà du parcours prévisible de tout jeune élevé au sein de l’église. Sa transformation a été le résultat d’une prière fervente qui s’est produite pendant sa première année dans une université adventiste au Rwanda où il étudiait pour obtenir une licence en théologie. Cette prière a modifié sa perspective de sorte qu’elle a eu des répercussions étonnantes sur le cours de sa vie, reliant sa foi et sa vocation.
Cependant, le 6 avril 1994, Moorooven s’est retrouvé au centre d’une violente crise qui allait bouleverser ses études. Le génocide rwandais de 1994 a été un événement terrifiant où des centaines de vies ont été bouleversées et perdues. Le jeune Moorooven et les autres étudiants de l’université ont été transférés dans un collège au Ghana. Cependant, ce transfert présentait de nombreux défis. L’école au Rwanda qui avait fermé pendant le conflit était la seule école francophone en Afrique, ce qui signifiait que les francophones ne pouvaient pas recevoir un enseignement dans leur langue sur le continent. Comme solution, Moorooven et quelques autres étudiants ont décidé de créer une université au Cameroun. Il s’agissait d’un travail d’amour et d’une foi immense qui lui permettrait, ainsi qu’à ses collègues, de s’en remettre à Dieu d’une manière nouvelle. Pendant ces années de développement, Moorooven travaillait le jour, suivait des cours le soir et s’est même retrouvé à enseigner. C’était un équilibre précaire qui exigeait une nouvelle dépendance à l’égard de Dieu et qui lui a donné le goût de la mission. Son implication dans la construction d’une université au Cameroun sera une des nombreuses expériences de mission active qui mèneront à de nombreuses années de mission pastorale et de division. En 2015, Moorooveen s’est vu offrir le poste de secrétaire associé par la Conférence générale, et trois ans plus tard, il serait appelé à devenir sous-secrétaire.
Moorooven a abordé son rôle de sous-secrétaire comme il l’a fait pour toutes les autres étapes de sa carrière personnelle et professionnelle : “à travers le prisme de la mission”. Cela lui a permis de considérer l’élaboration des orientations comme l’autre facette de la mission. Au cours des trois prochaines années, il espère élaborer de nouvelles orientations, veiller à ce que le plan stratégique soit appliqué dans le monde entier et, à la fin de son mandat, laisser le bureau en meilleur état qu’il ne l’a trouvé. Moorooven est un leader qui perçoit la valeur de l’action sociale et qui aborde les aspects administratifs de son rôle avec le même soin passionné que le ministère. “Ce sont les différentes faces d’une même pièce”, dit-il. La joie qu’il manifeste lorsqu’il parle de mission est évidente, révélant un cœur désireux de transformer l’église et de faire avancer le royaume de Dieu.