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À la loupe
5 juillet 2022

Les mathématiques : un catalyseur de la foi ?

Source : Dialogue

Écrit par Anthony Bosman

De nombreuses caractĂ©ristiques des mathĂ©matiques et leur relation avec la science sont en harmonie avec la rĂ©vĂ©lation de Dieu donnĂ©e par les Écritures. Ceci pourrait-il servir de catalyseur de la foi ?

Il n’y a pas si longtemps, je me trouvais Ă  AthĂšnes pour assister Ă  un congrĂšs international de mathĂ©matiques sur la thĂ©orie des nƓuds. À ce congrĂšs, j’ai prĂ©sentĂ© une partie de ma recherche universitaire et dĂ©couvert le travail de mes collĂšgues du monde entier, appliquant l’étude mathĂ©matique des nƓuds pour rĂ©pondre Ă  des questions soulevĂ©es dans les sciences physiques et de la vie, telles que la façon dont l’entrelacement de l’ADN et des protĂ©ines affecte leur fonction.

Je suis arrivĂ© Ă  AthĂšnes deux jours avant le congrĂšs pour explorer la ville. Vendredi soir, je suis montĂ© Ă  l’ArĂ©opage Ă  cĂŽtĂ© de l’Acropolis. Au sommet, j’ai contemplĂ© le coucher de soleil sur la ville. Tout en saluant le sabbat, j’ai rĂ©flĂ©chi au sermon que Paul avait prĂȘchĂ© sur cette colline il y a deux mille ans, oĂč il prĂ©senta le « DIEU INCONNU » Ă  un auditoire incluant des philosophes Ă©picuriens (Ac 17.16-34).

L’épicurisme avait Ă©tĂ© popularisĂ© un siĂšcle plus tĂŽt par le poĂšme De la nature des choses – rĂ©digĂ© par LucrĂšce, un poĂšte latin. Dans son ouvrage, LucrĂšce cherchait Ă  soulager l’anxiĂ©tĂ© de nombreuses personnes Ă  l’idĂ©e d’affronter la colĂšre divine dans l’aprĂšs-vie. À cette fin, il prĂ©senta un rĂ©cit entiĂšrement naturaliste pour expliquer l’univers et les origines de la vie. Il offrit des explications pour toutes choses – depuis le tonnerre jusqu’à la prĂ©sence des formes de vie complexes. Les dieux, certes, conservaient une place ; cependant, ils furent retirĂ©s des affaires humaines. Par consĂ©quent, ils ne dĂ©verseraient plus leur colĂšre sur l’humanitĂ©.

Ces idĂ©es furent ravivĂ©es durant l’époque des LumiĂšres, et plus rĂ©cemment, ont Ă©tĂ© articulĂ©es par de nouveaux athĂ©es, tels que Richard Dawkins et Sam Harris. À la lumiĂšre de rĂ©centes dĂ©couvertes scientifiques, il est frĂ©quemment soutenu que nous pouvons maintenant offrir un rĂ©cit complĂštement naturaliste de l’histoire de la vie et de l’Univers. En consĂ©quence, on prĂ©conise que Dieu n’est dĂ©sormais plus nĂ©cessaire.

Comment devons-nous aborder de tels dĂ©fis au christianisme ? L’exposĂ© de Paul Ă  l’ArĂ©opage nous fournit un modĂšle. Paul avait compris que son auditoire n’acceptait pas l’autoritĂ© des Écritures. Par consĂ©quent, au lieu de raisonner avec eux sur le Christ Ă  partir des Écritures hĂ©braĂŻques comme il le faisait frĂ©quemment avec les chefs juifs des synagogues, il a plutĂŽt fait appel aux poĂštes grecs en tant qu’autoritĂ©s acceptĂ©es par son auditoire. Bien entendu, seules les Écritures contiennent l’autorĂ©vĂ©lation de Dieu dans toute sa plĂ©nitude. Mais Paul dĂ©montra la libertĂ© chrĂ©tienne qui rencontre les autres dans les limites de leur propre vision du monde et trouve des signes indiquant quelque chose de plus. Tandis qu’au cours de la derniĂšre dĂ©cennie j’étudiais les mathĂ©matiques dans des universitĂ©s publiques, j’ai dĂ©couvert que dans les sciences mathĂ©matiques et naturelles, beaucoup de choses pointaient dans la direction du Dieu crĂ©ateur dont tĂ©moignent les Écritures.

LES LIMITES DE LA SCIENCE

Mais je dĂ©sire me montrer prudent dans ma façon de procĂ©der. Quand je dis que les mathĂ©matiques et les sciences nous indiquent Dieu, je ne suggĂšre pas qu’il existe une preuve mathĂ©matique ou une expĂ©rience de laboratoire pour dĂ©montrer – ou nier – l’existence de Dieu. Certains, particuliĂšrement les penseurs post-LumiĂšres, ont adoptĂ© l’opinion que la raison et la science sont les seuls moyens d’atteindre la vraie connaissance. Cette opinion est saisie et rendue dans la position du grand logicien Bertrand Russell : « Toute connaissance accessible doit ĂȘtre atteinte par des voies scientifiques ; ce que la science ne peut pas dĂ©couvrir, l’humanitĂ© ne peut pas le savoir [1]. »

Russell, un athĂ©e, a conclu que puisque la mĂ©thode scientifique ne dĂ©montrerait jamais l’existence de Dieu, il n’y avait aucun fondement intellectuel Ă  la croyance en Dieu. Cependant, la position de Russell est intrinsĂšquement vouĂ©e Ă  l’échec ; elle ne rĂ©siste pas Ă  l’examen. La prĂ©tention que la science est l’unique moyen d’acquĂ©rir la vraie connaissance est une position philosophique Ă  laquelle on ne peut arriver par la mĂ©thode scientifique. C’est, en soi, un engagement mĂ©taphysique supplĂ©mentaire qu’on maintient tout en dĂ©clarant ne pas avoir un tel engagement non-scientifique. C’est-Ă -dire que cela se contredit. Toute vision du monde a de tels engagements sous une forme ou une autre.

Les chrĂ©tiens sont engagĂ©s dans la vision que Dieu s’est rĂ©vĂ©lĂ© non seulement dans la nature, mais aussi de façon spĂ©ciale par les Écritures. Ils croient que les deux sont nĂ©cessaires pour arriver Ă  une pleine comprĂ©hension de sa personne. En fait, le psalmiste Ă©crit que les cieux proclament la gloire de Dieu, mais ensuite, il passe immĂ©diatement Ă  un chant de louange pour la rĂ©vĂ©lation de Dieu (Ps 19). De mĂȘme, si Paul soutient que le monde naturel tĂ©moigne de l’existence et de la puissance de Dieu, il dit clairement que seul l’Évangile constitue une pleine rĂ©vĂ©lation du caractĂšre de Dieu (Rm 1.16-20). Par consĂ©quent, les chrĂ©tiens ne devraient pas s’attendre Ă  recouvrer une pleine thĂ©ologie Ă  partir de leur Ă©tude du monde naturel. En fait, sans l’aide des Écritures, ils sont susceptibles d’en arriver Ă  une image trĂšs confuse de Dieu. Cependant, tandis que je poursuivais des Ă©tudes supĂ©rieures, j’ai dĂ©couvert de nombreuses caractĂ©ristiques des mathĂ©matiques et leur relation avec les sciences. Étant en harmonie avec la rĂ©vĂ©lation biblique de Dieu, elles peuvent ainsi servir de catalyseur de la foi pour les sceptiques.

UNE EFFICACITÉ INHABITUELLE

Alors que j’étudiais les mathĂ©matiques en tant qu’étudiant de premier cycle Ă  l’universitĂ© Stanford, j’ai souvent luttĂ© pour comprendre quel rapport, s’il y en avait un, il pouvait y avoir entre mon champ d’études et ma foi. Dans mes cours de philosophie de la science et des mathĂ©matiques, je suis tombĂ© sur un essai d’Eugene P. Wigner, laurĂ©at du prix Nobel, sur « The Unreasonable Effectiveness of Mathematics in the Natural Sciences » [« L’efficacitĂ© dĂ©raisonnable des mathĂ©matiques dans les sciences naturelles »] [2]. Cet essai m’a enseignĂ© de quelle façon les mathĂ©matiques peuvent servir de puissant tĂ©moignage du Dieu crĂ©ateur.

Dans son essai, Wigner souligne maintes questions philosophiques compliquĂ©es au sujet de la nature des mathĂ©matiques. Par exemple, il observe que de nombreux domaines des mathĂ©matiques se sont dĂ©veloppĂ©s simplement en raison de la curiositĂ© intellectuelle des mathĂ©maticiens, sans aucune motivation tirĂ©e du monde naturel – c’est le cas de la gĂ©omĂ©trie non-euclidienne. Mais plus tard, ces domaines ont montrĂ© qu’ils sont exactement ce dont les physiciens avaient besoin pour dĂ©crire le monde naturel. Le fait que l’Univers soit ordonnĂ© de façon prĂ©cise et puisse ĂȘtre mathĂ©matiquement expliquĂ© est, en soi, un mystĂšre. Comme l’a dit Albert Einstein, « la chose la plus incomprĂ©hensible au sujet de l’Univers, c’est qu’il est comprĂ©hensible3. » Wigner fait un pas de plus en remarquant que souvent les mathĂ©maticiens, en jouant leurs jeux de logique, dĂ©veloppent des idĂ©es et un langage mathĂ©matiques bien avant que nous ne comprenions quel rĂŽle, s’il en est un, ils tiendront en rendant l’Univers comprĂ©hensible.

Par exemple, le nombre imaginaire i=√-1 a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© au 16e siĂšcle purement pour satisfaire la curiositĂ© d’un mathĂ©maticien ; mais depuis, il s’est montrĂ© extrĂȘmement commode, sinon essentiel, pour nos modĂšles du monde physique, surtout en mĂ©canique quantique. En outre, les mathĂ©maticiens ont dĂ©couvert une relation saisissante entre et d’autres concepts apparemment indĂ©pendants, tels que π=3.14159… (le ratio de la circonfĂ©rence du diamĂštre du cercle), et e=2.718… (une constante de signification suprĂȘme dans le calcul), exprimĂ©s dans l’identitĂ© . Pourquoi les rĂȘvasseries du mathĂ©maticien produisent-elles des rĂ©sultats qui correspondent si bien Ă  notre monde physique ? Et pourquoi est-ce que des lignes indĂ©pendantes du raisonnement mathĂ©matique se rencontrent-elles et se complĂštent-elles l’une l’autre plutĂŽt que d’entrer en contradiction ?

Pour les efforts crĂ©atifs, spĂ©cialement ceux entrepris par un grand nombre de personnes, il est important de disposer d’un plan prĂ©cis de la marche Ă  suivre. Nous produisons des Ă©preuves et des modĂšles avant de construire des gratte- ciel. Mais il apparaĂźt que les mathĂ©matiques ont Ă©tĂ© un ajout irrĂ©flĂ©chi de piĂšces et d’étages, lesquels, plutĂŽt que de produire l’incohĂ©rence, ont constamment rĂ©sultĂ© en ce que la collectivitĂ© dĂ©crit comme Ă©tant Ă©tonnamment Ă©lĂ©gant et magnifique. Dans cet essai, Wigner a observĂ© qu’ « il est certainement difficile de croire que notre puissance de raisonnement soit parvenue Ă  la perfection qu’elle semble possĂ©der par le processus de sĂ©lection naturelle darwinien » [4]. Il a conclu : « Il est difficile d’éviter l’impression qu’ici, un miracle nous confronte [5]. »

Mon camarade de chambre, qui Ă©tudiait la physique et luttait aussi pour comprendre pourquoi les mathĂ©matiques sont si compĂ©tentes pour dĂ©crire le monde naturel, m’a confiĂ© que c’était assez pour qu’il n’en dorme pas la nuit. Il avait beaucoup lu, cherchant une explication naturaliste Ă  ce miracle, mais n’était satisfait d’aucune des explications rencontrĂ©es Ă  ce jour. Cependant, a-t-il reconnu, le mystĂšre n’est pas un problĂšme du tout pour celui qui croit en un crĂ©ateur qui nous a créés Ă  son image, qui nous a conçus pour dĂ©couvrir le cosmos créé et y participer.

L’HISTOIRE DE LA SCIENCE

Dans l’une des bibliothĂšques de l’universitĂ© d’Oxford oĂč j’étudiais, je suis tombĂ© sur un exemplaire de la premiĂšre Ă©dition de Principia Mathematica, d’Isaac Newton. Alors que j’en feuilletais les pages, j’ai rĂ©flĂ©chi Ă  l’impact incroyable de l’Ɠuvre de Newton, laquelle a jetĂ© les fondements de la physique moderne. Plus tard, j’ai dĂ©couvert une lettre de Newton oĂč il explique que ce qui l’avait motivĂ©, entre autres, Ă  Ă©crire les Principia, c’était que cela « pourrait rĂ©ussir Ă  intĂ©resser les hommes dans la croyance d’une dĂ©itĂ© ». Et il ajoute : « Rien ne peut me rĂ©jouir davantage que de les trouver utiles Ă  cette fin » [6]. Tout comme Jean rĂ©digea son Évangile pour que le lecteur puisse dĂ©velopper sa foi (Jn 20.31), Newton envisageait son Ɠuvre scientifique comme un catalyseur de la foi.

En plus d’Isaac Newton, James Maxwell et de nombreux autres pionniers de la science moderne ne dĂ©tachĂšrent pas leur foi de leurs Ă©tudes du monde naturel.

Ce n’est pas simplement Ă  dire que de nombreux scientifiques cĂ©lĂšbres ont Ă©tĂ© des gens de foi, mais que la foi – la doctrine de la crĂ©ation en particulier – a Ă©tĂ© le fondement intellectuel de la rĂ©volution scientifique. Les pionniers s’attendaient Ă  ce que les lois mathĂ©matiques puissent dĂ©crire l’Univers parce qu’ils croyaient en un crĂ©ateur qui avait ordonnĂ© la crĂ©ation, et croyaient aussi qu’ils pouvaient dĂ©couvrir ces lois parce que l’humanitĂ© Ă©tait créée Ă  l’image de Dieu. Ceci explique pourquoi de nombreux historiens de la science sont d’accord avec la vision de Melvin Calvin, laurĂ©at du prix Nobel, Ă  savoir que « la vision monothĂ©iste semble ĂȘtre le fondement historique de la science moderne » [7].

L’ÉGLISE EST-ELLE ANTISCIENCE ?

Bien des gens sont surpris de dĂ©couvrir que la vision biblique de Dieu en tant que CrĂ©ateur est au cƓur mĂȘme de la science moderne. J’entends souvent dire que la science a prouvĂ© que les Écritures Ă©taient dĂ©passĂ©es et inexactes. Les gens soulignent souvent les persĂ©cutions de l’Église catholique envers des scientifiques tels que GalilĂ©e et Kepler, tous deux enseignant que la Terre tournait autour du Soleil, alors que les Écritures enseignaient supposĂ©ment que le Soleil tournait autour d’une Terre stationnaire. De prime abord, ceci semble ĂȘtre un exemple clair de la science prouvant que la Bible est erronĂ©e ; cependant, il s’avĂšre qu’il y avait d’autres influences prĂ©sentes dans la confrontation. Par exemple, les thĂ©ologiens de l’Église mĂ©diĂ©vale Ă©taient profondĂ©ment influencĂ©s par Aristote et d’autres philosophes grecs. Aristote avait proposĂ© un modĂšle de l’Univers dans lequel la Terre Ă©tait le centre autour duquel des corps cĂ©lestes parfaits et des sphĂšres idĂ©ales voyageaient en cercles admirables. GalilĂ©e s’opposa Ă  ce modĂšle lorsque, regardant dans son tĂ©lescope, il aperçut des cratĂšres sur la Lune et des taches sur le Soleil. Kepler, lui, dĂ©montra que les planĂštes voyagent en ellipses autour du Soleil. Chose significative, ces dĂ©couvertes ne contredisaient nullement les enseignements des Écritures. Par contre, elles contredisaient la vision du monde aristotĂ©licienne qui avait Ă©tĂ© importĂ©e dans la comprĂ©hension des Écritures de l’Église mĂ©diĂ©vale. GalilĂ©e et Kepler Ă©taient de fervents chrĂ©tiens animĂ©s d’un grand respect pour l’autoritĂ© des Écritures. En fait, Kepler se considĂ©rait lui-mĂȘme comme « le Luther de l’astronomie » [8], s’alignant lui-mĂȘme avec Martin Luther qui avait amenĂ© la RĂ©forme Ă  embrasser l’autoritĂ© des Écritures plutĂŽt que celle des philosophes grecs et des PĂšres de l’Église.

Peter Harrison, professeur Ă  Oxford, a soutenu dans The Bible, Protestantism, and the Rise of Natural Science que c’était la RĂ©forme protestante et l’hermĂ©neutique protestante qui lisaient la GenĂšse en tant que rĂ©cit historique, contrairement Ă  Saint Augustin et Ă  l’Église mĂ©diĂ©vale, pour qui le rĂ©cit gĂ©nĂ©siaque n’était qu’une rĂ©flexion allĂ©gorique ou spirituelle. Le changement protestant dans l’hermĂ©neutique conduisit des individus Ă  estimer le monde matĂ©riel et Ă  Ă©tudier le « livre de la nature » en tant que second livre de la rĂ©vĂ©lation de Dieu, aprĂšs les Écritures [9]. Aujourd’hui – ĂŽ triste ironie ! – de nombreuses personnes estiment que les thĂ©ories scientifiques modernes des origines discrĂ©ditent le rĂ©cit biblique de la crĂ©ation, alors qu’historiquement, c’est la croyance dans le tĂ©moignage de la GenĂšse qui pava la voie Ă  la science moderne. PlutĂŽt que de croire que les Écritures et la science Ă©taient en conflit, les pionniers de la science moderne modĂ©lisĂšrent le conseil d’Ellen White : « Puisque le livre de la nature et le livre de la RĂ©vĂ©lation sont issus Ă  l’origine de la mĂȘme intelligence, ils ne peuvent que s’accorder. De façons diffĂ©rentes, dans des langages diffĂ©rents, ils attestent les mĂȘmes vĂ©ritĂ©s. La science dĂ©couvre sans cesse de nouvelles merveilles et aucune de ses recherches, si nous les comprenons bien, n’entre en contradiction avec la rĂ©vĂ©- lation divine. La nature et la parole Ă©crite s’éclairent mutuellement [10]. »

UNE OCCASION UNIQUE

J’ai Ă©tĂ© encouragĂ© Ă  connaĂźtre de nombreux Ă©rudits respectĂ©s, lesquels reconnaissent l’autoritĂ© des Écritures et mettent son Ă©tude en prioritĂ©. Bien entendu, de nombreux professeurs et scientifiques ne travaillent dans ce cadre. Comme tout le monde, ils tiennent Ă  un ensemble variĂ© de visions du monde pour diffĂ©rentes raisons. Ceci m’a Ă©tĂ© rappelĂ© lors d’un dĂ©jeuner en compagnie de la prĂ©sidente du DĂ©partement de philosophie de l’universitĂ© Stanford. À cette Ă©poque, je suivais un cours sur la philosophie de la science dont elle Ă©tait le professeur. Pendant le dĂ©jeuner, le sujet de la foi est venu sur le tapis. Elle m’a dit qu’en tant que philosophe de la science, elle avait du mal Ă  accepter l’athĂ©isme. Elle avait conclu qu’un rĂ©cit entiĂšrement naturaliste Ă©tait tout simplement incapable d’ĂȘtre responsable du succĂšs de la science moderne. MĂȘme des philosophes athĂ©es – comme Thomas Nagel, de l’universitĂ© de New York, dans Mind and Cosmos: Why the Materialist Neo-Darwinian Conception of Nature Is Almost Certainly False – ont mis en garde contre les graves problĂšmes intellectuels rencontrĂ©s dans une vision strictement matĂ©rialiste de l’ultime rĂ©alitĂ© [11].

Cependant, en dĂ©pit de ces inquiĂ©tudes, elle a ajoutĂ© qu’elle hĂ©sitait Ă  embrasser le Dieu que l’histoire chrĂ©tienne avait frĂ©quemment dĂ©crit. De nombreux autres scientifiques ont partagĂ© sa position. Par exemple, Charles Darwin a Ă©crit dans son autobiographie : « En vĂ©ritĂ©, je vois difficilement comment quiconque devrait souhaiter que le christianisme soit vrai [12]. » Darwin attribua Ă  tort Ă  la Bible l’enseignement disant « que les hommes qui ne croient pas, et ceci inclurait mon pĂšre, mon frĂšre, et presque tous mes amis, seront Ă©ternellement punis. C’est lĂ  une doctrine Ă©pouvantable [13]. »

Darwin, comme tant d’autres, fut amenĂ© Ă  abandonner la foi en raison d’une fausse doctrine, d’une doctrine dĂ©formant le caractĂšre de Dieu. Les Ă©tudiants adventistes ont une occasion unique de tĂ©moigner d’une image diffĂ©rente de Dieu au lieu de la conception terrifiante que de nombreuses personnes ont de lui. Par une Ă©tude du livre de la nature, nous pouvons signaler Dieu en tant que CrĂ©ateur dotĂ© d’une puissance extraordinaire ; et par notre Ă©tude des Écritures, nous pouvons parler de Dieu en tant que RĂ©dempteur, qui ne cesse de nous aimer. Nous pouvons proclamer la vĂ©ritĂ© suivante : « La main qui soutient les mondes dans l’espace, qui maintient dans un ordre parfait, dans une activitĂ© incessante toutes choses Ă  travers l’Univers est celle de JĂ©sus clouĂ© pour nous sur la croix14. »

Anthony Bosman est diplĂŽmĂ© de l’universitĂ© Rice, Ă  Houston, au Texas (États-Unis). Il est assistant professeur de mathĂ©matiques Ă  l’universitĂ© d’Andrews.

Citation recommandée

BOSMAN Anthony, « Les mathématiques : un catalyseur de la foi ? », Dialogue 28 (2016/2-3), p. 5-7

NOTES ET REFERENCES

Bertrand Russell, Religion and Science, Londres, Oxford University Press, 1997, p. 243.

E. P. Wigner, « The Unreasonable Effectiveness of Mathematics in the Natural Sciences », Communications in Pure and Applied Mathematics 13, 13 février, 1960, p. 10.

Albert Einstein, de « Physics and Reality », 1936, dans Ideas and Opinions, Sonja Bargmann, trans., Bonanza, New York, 1954, p. 292.

E. P. Wigner, « The Unreasonable Effectiveness of Mathematics in the Natural Sciences », p. 3.

Ibid., p. 7.

Isaac Newton et Florian Cajori, Sir Isaac Newton’s Mathematical Principles of Natural Philosophy and His System of the World, University of California Press, Berkeley, 1962, p. 669.

Melvin Calvin, Chemical Evolution, Clarendon Press, Oxford, 1969, p. 258.

Howard, Thomas Albert, et Mark A. Noll., Protestantism after 500 Years, Oxford University Press, New York, 2016, p. 101.

Peter Harrison, The Bible, Protestantism, and the Rise of Natural Science, Cambridge University Press, Cambridge, 2006.

Ellen G. White, Éducation, p. 145.

Thomas Nagel, Mind and Cosmos: Why the Materialist Neo-Darwinian Conception of Nature Is Almost Certainly False, Oxford University Press, New York, 2012.

Charles Darwin, The Autobiography of Charles Darwin, 1809-1882: With Original Omissions Restored, Harcourt, Brace, New York, 1958, p. 87.

Ibid., p. 87.

Ellen G. White, Éducation, p. 149.

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